2015 年 19 巻 p. 58-69
Merleau-Ponty traite du « moi » comme un voyant-visible entre les choses dans l’espace et surtout entre les hommes dans le temps. Il considère aussi que voir chez l’homme équivaut à l’acte de peindre, qui est plus un événement tourné vers l’avenir que vers le passé. Pour saisir la structure de sa pensée, j’utilise l’expression « la médialité de la peinture » qui désigne la relation entre le moi et les choses, et celle de « l’historicité du regard » qui fait référence aux liens entre le moi et les hommes. Ces notions ne sont pas présentées dans ses oeuvres, mais on peut dire qu’elles sont utiles pour comprendre les problématiques liées à la peinture. Merleau-Ponty évoque un temps primordial qui ne passe ni linéairement ni dialectiquement, et où chaque moment offre une nouvelle possibilité de répétitions infinies.