SHIGAKU ZASSHI
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Les privileges de la ville d'Amiens sous la monarchie absolue
Shin-ichi Hayashida
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1978 Volume 87 Issue 11 Pages 1543-1577,1676-

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Abstract

Le but de cet article est de comprendre la structure gouvernementale de la monarchie absolue par l'analyse de la fonction des villes en tant que "corps intermediaires". J'ai choisi comme l'objet de mon etude la ville d'Amiens, siege du Presidial et du Bureau des Finances, et donc un des centres de l'administration royale. Tout d'abord est analysee l'oligarchie municipale qu'on constate a presque toutes les villes de la France d'ancien fegime. Au cours du 16e siecle, les officiers royaux, profitant de l'evolution oligarchique de la constitution municipale, accrurent leur influence a l' Hotel-de-ville. Ils purent dominer desormais la societe urbaine pendant toute la periode de l'ancien regime malgre qu'un moment, a la fin du regne de Louis XIV et pendant la Regence, leur prestige soit menace par les negociants qui ne chercherent plus leur ascension social dans la carriere des offices. Ces officiers de robe, composes des notables locaux, gardaient une ambivalence d'etre de plus en plus etroitement lies au pouvoir royal par la venalite des offices, mais de constituer encore une force d'independance. Ensuite on a fait l'analyse des empietements royaux sur les privieges municipales : privileges judiciaires, militaires, financieres, et celles d'elire librement leurs magistras. Ce qui est a remarquer, c'est que le pouvoir royal n'a jamais supprime toutes ces privileges qui etaient dans les mains d'une petite oligarchie et profitables a eux seuls. Cela signifie que la tutelle des intendants et l'oligarchie municipale se completaient dans le controle. des villes malgre leur opposition. A cause de l'insuffisance du systeme administratif, le pouvoir royal ne pouvait gouverner les habitants des villes qu'en utilisant des hommes anciens et leurs methodes. Autrement dit, les libertes municipales fonctionnaient comme les rouages de l'administration centrale. On a termine cet etude avec l'examen de la reforme de Laverdy (1764-71). Cette reforme avait pour but de reorganiser l'administration municipale. Mais etant limitee fondamentalement par cette structure gouvernementale de l'absolutisme monarchique, elle fut en echec pour davantage pousser l'antagonisme des classes.

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© 1978 The Historical Society of Japan
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