Il s'agit de deux subordonnées introduites par l'adverbialisateur
-si :
si + le futur,
si + le conditionnel. Il n'est donc pas question du nominalisateur
-si, dit conjonction de l'interrogation indirecte. Le but de mon exposé est de déterminer leurs valeurs syntaxiques au moyen de la notion de « décalage ». Le décalage signifie l'opération syntaxique qui consiste à employer un tiroir verbal dans l'ordre de temps autre que le sien, pour qu'il puisse avoir une autre valeur que celle qu'il avait avant d'être décalé.
Plus de décalage, moins d'affirmation. Cette formule, il est vrai, gouverne les subordonnées introduites par
si. En ce qui concerne celles qui sont relatives au futur,
si + le futur dans l'ordre du présent, ainsi que
si + le conditionnel présent dans l'ordre du passé, expriment le fait à venir de la manière la plus affirmative. Grâce au décalage zéro, ces constructions parallèles supposent ce fait comme étant ce qui doit se produire.
En revanche,
si + le conditionnel présent dans l'ordre du présent, de même que
si + le conditionnel passé dans l'ordre du passé, expriment le fait à venir de la manière la plus négative. A cause du décalage maximum, ces constructions parallèles supposent ce fait comme étant ce qui ne doit pas se produire.
Enfin, dans la période oppositive-comparative-concessive,
si + le conditionnel présent peut exprimer la subordonnée de sorte qu'on se réserve d'y ajouter ce qui n'est pas exprimé mais prêt à développer au besoin. Cette dernière valeur de
si + le conditionnel présent me semble avoir dérivé, à la longue, de celle de la même construction du décalage maximum.
Quant aux problèmes accessoires, j'en traiterai dans la prochaine occasion.
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