Bulletin d'Etudes de Linguistique Francaise
Online ISSN : 2432-0668
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Volume 20, Issue 1
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Articles
  • Yûji TÔGÔ, Mitsuru OKI
    1986 Volume 20 Issue 1 Pages 1-15
    Published: May 31, 1986
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Du point de vue de la grammaire du discours, l'inversion du substantif sujet dans la principale non-interrogative du type Derrière les cavaliers marchaient les soldats a pour fonction principale de déthématiser et focaliser le sujet. Il s'avère, d'après les données examinées, que le substantif sujet est non seulement déplacé de sa position de thème non-marqué, qui est la position de sujet dans les phrases déclaratives à ordre des mots de base, mais aussi il se voit assigner la position de focus non-marqué, qui est la fin de la phrase. Il faut ajouter que l'inversion a également pour fonction de promouvoir un complément quelconque à la position de thème non-marqué qui devient vide après le déplacement du sujet à la position focale.
    En examinant divers phénomènes syntaxiques concernant l'inversion, nous proposons la contrainte suivante sur la focalisation. CONTRAINTE: Dans une phrase avec un ordre des mots marqué pour le focus, il n'est pas possible de focaliser un autre élément que le focus désigné par cet ordre, ni de mettre un autre élément qui peut être candidat au focus dans une unité d'information.
    Nous proposons d'un autre côté la hiérarchie de focalisation suivante. HIERARCHIE (1) Plus un élément se trouve proche de la fin de phrase, plus il est apte à fonctionner comme focus. Nous croyons pouvoir montrer également que, si la présence d'un complément d'objet direct et, dans une certaine mesure, objet indirect empêche l'inversion du sujet, c'est que ces compléments, de par leur fonction grammaticale, fonctionnent comme focus et leur présence entre en contradiction avec l'inversion qui, comme on l'a vu, est un procédé de focalisation du sujet. Nous proposons la hiérarchie suivante : HIERARCHIE (2) Le complément d'objet direct, le complément d'objet indirect et le complément circonstanciel fonctionnent comme focus avec un ordre de préférence décroissant. Cependant on peut montrer que cette hiérarchie n'est qu'un corollaire d'une autre hiérarchie plus générale : HIERARCHIE (3) Un complément ayant une relation étroite avec le verbe est plus apte à fonctionner comme focus qu'un complément ayant une relation moins étroite avec le verbe.
    Et voici la dernière hiérarchie que nous proposons : HIERARCHIE (4) Un élément anaphorique est moins apte à fonctionner comme focus qu'un élément non-anaphorique.
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  • Yoshitaka HARUKI
    1986 Volume 20 Issue 1 Pages 16-32
    Published: May 31, 1986
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    La présente étude se voudrait une contribution à l'élucidation du problème de la reprise par ce N en comparaison avec le N. CORBLIN a énoncé une hypothèse selon laquelle la reprise par le N est possible s'il y a contraste entre des domaines lexicaux différents ; sans ce contraste la reprise ne se fait que par ce N. Pourtant, à travers l'analyse de divers exemples, cette hypothèse s'avère inadéquate. Nous proposons une hypothèse discursive plus globale que la sienne : la possibilité de la reprise par le N dépend de la stabilité de son statut en tant que référent. Ii s'ensuit que, si le référent n'est pas bien ancré dans l'univers de discours ou s'il n'est pas censé l'être, on doit se servir de ce N. La reprise par ce N est donc étroitement liée au contexte précédent. Ainsi, parmi les éléments présents dans l'univers du discours, ce N extrait un N dont le statut comme référent n'est pas suffisamment établi ou, tout au moins, n'est pas plus solide que ceux des autres éléments. Ce faisant, ce N assigne au N extrait les propriétés ou les caractérisations décrites dans le context précédent.
    En se fondant sur cette hypothèse, notre analyse porte sur les quatre cas de la reprise par ce N : un Ni repris par ce Ni : un N+M repris par ce N; un Ni repris par ce Nj ; un morceau de passage résumé et repris par ce N+M qui peut, de ce fait, se comporter comme argument et qui exprime assez souvent l'estimation de l'énonciateur sur le contenu repris.
    L'examen de ces emplois de ce N nous permet de conclure comme suit : ce N, dans son ensemble, est un anaphorique contextuel dans le sens où ce (et ce N(+M) quand il s'agit de la reprise d'un morceau de passage) renvoie toujours aux caractérisations ou aux propriétés données dans le contexte précédent.
    Notre conclusion tirée de l'examen de ce N anaphorique pourrait, croyons-nous, s'étendre à son emploi cataphorique et même exophorique.
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