Bulletin d'Etudes de Linguistique Francaise
Online ISSN : 2432-0668
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ISSN-L : 0286-8601
Volume 21, Issue 1
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Articles
  • Yûji TÔGÔ, Mitsuru OHKI
    1987 Volume 21 Issue 1 Pages 1-19
    Published: June 05, 1987
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Nous présentons ici des réflexions au sujet des constructions impersonnelles du type Il est arrivé un malheur à Jean, et de leurs fonctions dans le discours. Sans le pronom impersonnel il, ces constructions, avec le complément circonstanciel en tête de phrase, seraient identiques en apparence aux constructions à sujet inversé :
    a. Dans la salle régnait une atmosphère paisible.
    b. Dans la salle, il régnait une atmosphère paisible.
    Par ailleurs l'un et l'autre tours ont pour fonction d'introduire un élément nouveau dans le discours. Ils diffèrent pourtant sur deux points. En premier lieu, le complément circonstanciel en tête de la construction à sujet inversé, lié étroitement au contexte précédent, sert à montrer la continuité avec la situation déjà mise en place tandis que celui de la construction impersonnelle, indépendant du contexte précédent, met en place à nouveau la situation. TOGO et OHKI (1986) montre que l'inversion du substantif sujet déthématise le sujet en même temps qu'elle le focalise. Dans l'impersonnel, le substantif sujet est simplement déthématisé. C'est le contexte qui détermine le focus.
    Cependant l'impersonnel a aussi d'autres fonctions que la déthématisation. L'analyse approfondie de la topicalité, de l'agentivité et de la transitivité nous montre que dans les trois constructions (impersonnelle, personnelle, personnelle à subjet inversé), c'est le substantif sujet de l'impersonnel qui possède le degré le plus bas de topicalité et d'agentivitéet et que l'impersonnel possède le degré de transitivité le plus bas.
    Ce fait nous permet de décrire la fonction de présentation de l'impersonnel selon les trois paramètres suivants: (1) Déthématisation (2) Abaissement de l'agentivité (3) Abaissement de la transitivité.
    Ces trois paramètres nous suggèrent d'une part que ce n'est pas au premier plan (foreground de Hopper and Thompson) du discours mais à l'arrière-plan (background) que l'impersonnel introduit un élément nouveau, et d'autre part que les fonctions de l'impersonnel ont une pertinence dans la problématique de la voix.
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  • Saburô AOKI
    1987 Volume 21 Issue 1 Pages 20-35
    Published: June 05, 1987
    Released on J-STAGE: September 13, 2017
    JOURNAL FREE ACCESS
    Le présent travail a pour objet de caractériser les fonctionnements du présent de l'indicatif (PR) et de la périphrase verbale être en train de. Nous commençons par l'analyse du présent-futur (ex. Pierre arrive demain) afin de dégager d'une part le temps de la prise en charge de P (relation prédicative) par l'énonciateur (So) et d'autre part la localisation de P sur l'axe temporel. Pierre arrive demain sera analysé ainsi : l'arrivée de Pierre est prise en charge par So et le fait ainsi asserté est localisé temporellement par rapport à demain. Ce fait peut être localisé au moment de l'énonciation (To), ce qui est interprété comme « présent actuel ». Mais il peut être localisé par rapport au co-énonciateur (« présent injonctif »), ou à So lui-meme (« présent volitif »). Lorsqu'il s'agit en To de la classe d'occurrences qui désigne une entité notionnelle, on a le « présent habituel » (Pierre fume, Paul va à l'école à pied) ou encore le « présent générique » (l'eau bout à 100 degrés). La classe d'occurrences est également susceptible d'être quantifiée, ce qui donne naissance à des énoncés comme il se promène chaque matin. Dans un système des coordonnées décroché de la situation d'énonciation d'origine, le PR fonctionne d'une manière autonome par rapport à So et à To. Le temps de la construction de P devient en même temps celui de la validation de P. Le fait ainsi muni d'une référence autonome sera localisé par la suite par rapport au cadre de narration en rupture avec la situation d'énonciation d'origine. Ce mécanisme permet de produire selon les contextes le « présent narratif », « pseudo-performatif », etc. Le PR, qui n'a en soi aucune référence temporelle (ni aspectuelle), est tojours identifié à un temps de validation. Telle est la caratéristique fondamentale du PR.
    Etre en train de est une forme qui subit une forte détermination temporelle, aspectuelle et modale. Cette expression implique qu'elle construit nécessairement une occurrence spécifique. La contrainte apparaît en particulier au niveau des types de procès. Nous examinons en détail les comportements de trois types de procès -a) discontinu, b) discontinu / continu, c) continu.
    A la fin nous faisons allusion à la possibilité de mettre en parallèle les modes des déterminations nominale et verbale. Le PR a une certaine affinité avec l'article défini et être en train de avec le démonstratif ce. Le point de vue adopté ici va permettre de réfléchir sur le rapport verbo-nominal. Mais ce sera l'objet d'un prochain article.
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Notes
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