Bulletin d'Etudes de Linguistique Francaise
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Volume 51, Issue 1
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Articles
  • le cas des verbes ramener, rapporter, remmener, remporter
    Kaori Sasaki
    Article type: research-article
    2017 Volume 51 Issue 1 Pages 1-21
    Published: June 01, 2017
    Released on J-STAGE: December 04, 2021
    JOURNAL FREE ACCESS

    Cet article a pour objectif d'établir la spécificité du fonctionnement du préfixe RE. Nous nous intéresserons en particulier aux verbes ramener, rapporter, remmener, remporter. Dans une première partie, en nous référant à FRANCKEL1989 et OGUMA1991, nous proposerons une hypothèse qui rend compte du fonctionnement de RE pour les quatre verbes : RE marque le passage à une position de référenceétat, phase, situation, localisation, qualitativement et quantitativement déterminée par le locuteur, indépendamment du passage à cette position. Cette détermination est variableorigine, norme, visée, selon les contextes. Dans une deuxième partie, nous éclaircirons les principaux facteurs qui expliquent la basse fréquence de remmener / remporter. Nous insisterons sur le fait que le point de vue du locuteur est ici déterminant. Une analyse de notre corpus rélève que RE s’adjoint facilement à des verbes, comme amener / apporter, qui représentent une approche de l’endroit où est ancré le point de vue du locuteur. Emmener / emporter, par contre, expriment un éloignement de l’endroit où s’ancre le point de vue du locuteur et ce sémantisme s’accorde plus difficilement avec RE. Cette analyse constituera un indice pertinent pour notre hypothèse sur le fonctionnement de RE.

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  • Aoi Shiraishi
    Article type: research-article
    2017 Volume 51 Issue 1 Pages 23-42
    Published: June 01, 2017
    Released on J-STAGE: December 04, 2021
    JOURNAL FREE ACCESS

    Cet article a pour but d'analyser les discordances verbales en Right-Node Raising ‘mise en facteur à droite' en français. Le Right-Node Raising est une construction elliptique dans laquelle l'élément à droite est partagé par deux conjoints illustrée par J'ai eu à traiter (un certain nombre de dossiers de ce type) et je traite encore un certain nombre de dossiers de ce type. ABEILLÉ &MOURET 2010. Le Right-Node Raising est souvent considéré comme imposant une condition d'identité entre le matériel commun et le matériel manquant plus stricte que les autres ellipses. Les analyses précédentes supposent une identité phonologique. Cependant, une étude de corpus indique l'existence de discordances des formes verbales sans syncrétisme phonologique comme dans la phrase suivante: …une carte interactive de tous les sites de production à grande échelle qui ont (vu les jours), ou qui vont voir les jours dans les mois qui viennent en France.France Inter, 2015/02/20. Une expérience de jugement d'acceptabilité montre que ces discordances sont acceptables et que la forme syncrétique n'a pas de statut spécial en Right-Node Raising en français. Les discordances sans identité phonologique sont problématiques pour les trois analyses principales en termes du Movement, de la Multiple dominance et de la Deletion. Nous supposons qu'en cas de conflit, l'exigence du deuxième conjoint gagne et les éléments qui montrent des discordances peuvent être supprimés sous identité de lexème.

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  • comparaison avec〈 C’est / Il y a SN qui SV 〉
    Yoko Tsuda
    Article type: research-article
    2017 Volume 51 Issue 1 Pages 43-64
    Published: June 01, 2017
    Released on J-STAGE: December 04, 2021
    JOURNAL FREE ACCESS

    Cet article a pour but de différencier deux types de phrase nonautonome : SN qui SV . Le premier type, tel que « Tiens ! Le facteur qui passe ! », dénote la perception d'un événement au moment de la parole. Le second se retrouve dans cet échange « Tu t'en vas déjà ? Un monsieur qui vient déjeuner ! ». Il s'agit d'une réponse à une question. Nous mettrons en évidence les spécificités de ces deux types de la phrase〈 SN qui SV 〉, en comparant celle-ci avec les constructions〈{ il y a / c’est } SN qui SV 〉. Premièrement, lorsque l’interlocuteur pose une question, on recourt d’abord à〈 c’est SN qui SV 〉pour lui répondre directement et explicitement. Ensuite, avec〈 il y a SN qui SV 〉, on répond indirectement à l’interrogation de l’interlocuteur en lui présentant simplement l’existence d’un événement relatif au topique situationnel implicite et en le laissant faire le lien lui-même. Enfin, on choisit la construction〈 SN qui SV 〉, lorsqu’on suppose que l’information donnée sera facilement comprise. Deuxièmement, dans le cas d’une phrase événementielle dénotant la perception, nous montrons que le locuteur utilise la construction〈 il y a SN qui SV 〉pour asserter l’existence d’un événement dans le domaine de la perception, alors que la construction〈 SN qui SV 〉, qui nécessite le domaine pour l’actualisation, exige la situation d’énonciation pour actualiser un événement. Nous concluons qu’il y a deux constructions〈 SN qui SV 〉très différentes.

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