Jean-Jacques Rousseau, qui a agi aussi comme ecrivain de la musique tout le long de sa vie litteraire, a considere la musique comme tout a fait superieure a tous les autres arts en tant qu'art imitatif. L'imitation a ete sans doute le principe fondamental des arts aux XVII^e et XVIII^e siecles et surtout en Fnance ; on en a parle beaucoup sans citer de Dubos ou de Batteux. Rousseau a beaucoup approfondi cette pensee en se bornant au domaine de la musique. Il a pense d'abord la melodie comme le moyen a peu pres unique de cette fonction des beaux arts dite imitation en depreciant et reduisant au minimum le role de l'harmonie que Rameau, ennemi puissant de Rousseau, a contrairement estimee fort. Mais si l'on examine les ecrits divers de Rousseau sur la musique l'un apres l'autre dans l'ordre chronologique, on peut remarquer qu'un changement de sa pensee s'est exprime en ce qui concerne la fonction des elements constitutifs de la musique, c'est-a-dire, la melodie, l'harmonie et le rythme en reconnaissant de plus en plus le role de ces deux derniers elements. Alors, j'ai tente d'examiner ce changement et de porter la lumiere sur le sens exact de cette transition en traitant l' "Essai sur l'origine des langues", le "Dictionnaire de la musique" et le "Fragmens d'observations sur l'Alceste Italien de M. le Chevalier Gluck".
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