フランス語フランス文学研究
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106 巻
選択された号の論文の22件中1~22を表示しています
特別講演
研究論文(フランス語)
研究論文(日本語)
  • 森田 美里
    原稿種別: 本文
    2015 年 106 巻 p. 159-174
    発行日: 2015/03/25
    公開日: 2017/03/30
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    Cette etude a pour objectif de determiner la fonction d'un son produit avec la langue sur les points d'articulation alveolaire ou dental sans flux respiratoire, dans le discours de locuteurs francophones natifs. Le <<shitauchi>> pourrait se traduire litteralement par <<petit claquement de langue>>. Dans la communication entre Japonais et Francais, il est cause de malentendus et de quiproquos du fait qu'en japonais il marque principalement l'agacement. Neanmoins, il n'a jamais fait l'objet d'etude dans ce contexte car il est considere comme une simple emission buccale que, par ailleurs, les Francais ne percoivent pas. Nous avons sollicite des Francais pour l'execution de trois taches : d'abord, raconter un recit ; ensuite, indiquer un chemin ; enfin, observer des sequences televisuelles comme une interview d'artiste, un debat politique, etc. Ces recherches permettent de formuler trois hypotheses majeures : 1) en francais, il y a congruence entre le shitauchi et Les marques du travail de formulation (Candea 2000), 2) fonctionnellement, il s'agit d'attirer l'attention sur soi ou sur son propos, 3) les emplois concernent le traitement de l'information ou de l'expression, le changement de sujet ou de niveau du discours, l'amorcage de l'information, la prise de parole ou une manifestation de l'agacement du locuteur.
  • 寺尾 佳子
    原稿種別: 本文
    2015 年 106 巻 p. 175-192
    発行日: 2015/03/25
    公開日: 2017/03/30
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    Cet article traite du recit de voyage imaginaire intitule Giphantie (1760), ecrit par Charles-Francois Tiphaigne de La Roche (1722-1774), dont les oeuvres n'ont guere fait l'objet d'etudes dans l'histoire de la litterature, a l'exception de ce roman utopique qui, bien que peu mentionne, evoque neanmoins une description du procede de fixation des images prefigurant celui de la photographie. Toutefois, les comptes rendus rediges par les contemporains de Tiphaigne, a l'instar des personnages de ce roman, reagissent a ce procede, imaginaire de differentes manieres, antagonistes a celles de nos jours. En comparant ces reactions du milieu du XVIII^e siecle avec le contexte culturel de l'epoque, notre objet est de reexaminer la portee de ce roman. En mettant en lumiere les elements litteraires, scientifiques et conceptuels qui fondent ce roman, nous tentons d'eclaircir la maniere dont cette machine imaginaire, se rapportant a une invention reelle, condense les problemes de perception de l'epoque. Ce roman a la premiere personne expose non seulement les mceurs et conduites inconsequentes abordees successivement sous le regard du <<je>>, mais evoque egalement un retour aux sources pour retrouver et maintenir <<l'etat de nature>>. Ces deux directions qui articulent l'ensemble du roman, coexistent au sein meme de la description du procede de fixation des images. Ce processus imaginaire comprend une proximite structurelle avec la camera obscura, du fait de sa capacite a reproduire fidelement et en temps reel les images de l'exterieur en mouvement captees dans cet interieur clos, cette machine etant consideree comme interiorisee dans l'esprit objective d'un sujet cognitif, preserve des menaces exterieures. Au sein de ce contexte epistemologique, fixer les images presentes devant be <<je>> signifie qu'a partir d'un moment donne les images ne reproduisent plus fidelement le monde exterieur dans sa continuite temporelle. Ainsi, lorsque le <<je>> s'apercoit que ces images ne sont que virtuelles, il commence a les rejeter afin de renouer le lien avec la successivite des images du monde qu'il apprehende comme tel.
  • 渋谷 直樹
    原稿種別: 本文
    2015 年 106 巻 p. 193-209
    発行日: 2015/03/25
    公開日: 2017/03/30
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    Dans la tragedie grecque, et ainsi que dans la tragedie classique francaise, le <<remords>> est un element important. Voltaire, admirateur de Racine, se croyait etre avant tout poete dramatique, et se persuadait que le <<remords>> des criminels etait indispensable a la belle tragedie. Parmi les dramaturges du dix-huitieme siecle, aucun ne preconisa l'importance de ce sentiment plus assidument que Voltaire. Et on peut dire que l'une des particularites de la tragedie voltairienne se trouve dans la modalite d'expiation des personnages fautifs et repentants. Traditionnellement, dans une tragedie, les personnages coupables, frappes de <<remords>>, se suicident au denouement pour reparer leur faute par leur propre mort. C'est ainsi que, quand Voltaire a compose OEdipe, Eriphyle ou Oreste, en respectant leur source, il a mis a la fin de chaque piece le trepas d'un coupable en expiation de sa faute. Mais dans les autres pieces qui ne traitent pas le sujet traditionnel, les fautifs ne reparent pas toujours leur erreur par la mort : ils sont forces de vivre. Mourir pour expier, c'est certainement une conduite ordinaire dans les tragedies ; mais pour Voltaire, la mort ne peut etre une vraie reparation. Le <<remords>> ne consiste pas a acculer des criminels a la mort, mais a les remettre sur la bonne voie. L'attitude a prendre des coupables, c'est de contribuer a la societe en gardant le <<remords>> dans le coeur. Vers les annees 1760, Voltaire commence a composer des ouvrages concernant les affaires de fausses accusations. Non seulement il y defend leurs victimes, mais aussi, il souligne l'utilite morale et sociale que sont la regeneration des coupables et leur contribution a la societe. De plus, en eprouvant un vif interet pour le droit penal, Voltaire accentue l'inutilite de la peine de mort. Cependant, une telle pensee n'est pas formee avec les affaires. Elle se trouve deja dans ses premieres tragedies. Selon Voltaire, le tragique a pour mission de montrer comment les criminels doivent reparer leur crime. En se servant du <<remords>> qui est l'element essentiel au genre tragique, Voltaire ne cessait d'adresser la question sur les <<crime et punition>>. Dans cette facture, on peut reconnaitre sa specificite en tant qu'auteur tragique.
  • 白石 冬人
    原稿種別: 本文
    2015 年 106 巻 p. 211-225
    発行日: 2015/03/25
    公開日: 2017/03/30
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    Vers le debut des annees 1890, epoque a laquelle les attentats des anarchistes sont frequents a Paris, beaucoup de jeunes ecrivains symbolistes sont tentes par des actions directes. Mallarme a souvent fait reference a ces actes violents. Ainsi, dans sa conference La Musique et les Lettres, il evoque les engins lances par Auguste Vaillant dans la Chambre des deputes le 9 decembre 1893. Et il repond aux enquetes de la revue Le Journal : <<Je ne sais pas d'autre bombe, qu'un livre.>> En outre il ecrit l'article <<L'Action>>, au moment ou Felix Feneon, critique litteraire et critique d'art, est arrete en raison de la possession d'un detonateur. Que signifie cet interet de Mallarme a l'egard des attentats anarchistes? Certes, il semble que le poete partage avec les anarchistes une tendance individualiste et anti-autoritaire. Mais il ne consentira jamais aux attentats des anarchistes, car ceux-ci se livrent a des actes violents pour traduire des idees definies par avance, actions que le poete definit comme visant a <<determiner une force en un sens [...] avec l'immunite du resultat nul>>. Ainsi denonce-t-il l'inefficacite des actions directes devant les jeunes symbolistes qui sont attires par elles. Dans l'action litteraire, on ecrit en pensant et on pence en ecrivant : il s'agit de ce mouvement alternatif de l'ecriture et de la pensee dans la mesure ou <<il n'est pas de Present>>, qui garantirait une stabilite dans la societe contemporaine. Il en resulte que le poete s'interesse aux actions des anarchistes plutot <<en raison de la lueur>> des engins que de la violence ou des idees qui les sous-tendent. Par analogie avec la bombe, l'action d'ecrire aboutit a faire eclater une idee <<diamantairement, dans ce temps a jamais>>. Ainsi Mallarme s'interesse-t-il aux attentats des anarchistes dans la mesure ou it percoit une similarite entre les engins explosifs et le texte litteraire, qui peut emettre une lumiere d'autant plus authentique qu'elle est fictive.
  • 鳥山 定嗣
    原稿種別: 本文
    2015 年 106 巻 p. 227-245
    発行日: 2015/03/25
    公開日: 2017/03/30
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    L'activite poetique de Valery (1871-1945) se divise en trois periodes. La premiere, qui s'ouvre en 1884, est interrompue en 1892 par la crise de la <<Nuit de Genes>>. Apres plus de vingt ans de <<silence>> public, le retour a la poesie inaugure par La Jeune Parque (1917) produit ensuite deux recueils de poesie ancienne et nouvelle, l'Album de vers anciens et Charmes, avant d'aboutir a la poesie amoureuse que le vieux poete, au soir de sa vie, ecrit pour sa maitresse. Nous ebauchons ici une vue d'ensemble et un classement formel des poemes de jeunesse de Valery, qui s'echelonnent de 1884 a 1900. En nous appuyant sur le Cahier de Cette, sur les notes de ses OEuvres (Pleiade, t. I), et sur ses manuscrits de <<Vers anciens>> (BnF, 2 vol.), nous proposons une recension des poemes qu'il a ecrits pendant cette periode. Le corpus partiel presente ici permet de deceler dans la versification du jeune Valery deux tendances majeures : un penchant vers le poeme a forme fixe, le sonnet en l'occurrence, contrebalance par le souci de s'en affranchir. Pour rendre compte de ces mouvements contraires sinon complementaires, nous examinons d'abord la predominance de la forme du sonnet a travers ses pastiches de Heredia (sonnet regulier) et de Mallarme (sonnet anglais). Ensuite, parmi ses diverses tentatives pour sortir de la forme fixe (poeme en prose, vers libre, etc.), nous fixons notre attention sur les poemes en vers non divises en strophe reguliere, qui sont ceux dont les vers reguliers autorisent la forme la plus libre. Leur comparaison avec le sonnet fait ressortir la liaison intime qu'ils entretiennent avec lui. A titre d'exemple, <<Narcisse parle>>, d'abord ecrit sous la forme d'un sonnet, a ete refait sous celle d'un poeme de 53 vers, tandis que <<Profusion du soir>> offre une genese inversee : si la disposition de ce poeme de 97 vers dont les 14 premiers forment un sonnet, suggere un developpement parallele a <<Narcisse parle>>, la decoupe du sonnet liminaire se situe en realite a la fin de la genese. L'elaboration d'un tel artefact peut se lire dans l'optique d'une <<autobiographie dans la forme>>, en un autre sens que celui que l'auteur de La Jeune Parque donne a cette expression : n'illustre-t-elle pas le passage des sonnets de jeunesse aux poemes longs de la maturite? Le jeune Valery mene ainsi un va-et-vient constant entre une forme fermee qui incarne la beaute complete, et une forme ouverte susceptible de s'etendre indefiniment, au risque de la fragmentation et de l'inachevement.
研究発表要旨
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