Les fonctions d’indication et de sujet de la langue
Saussure pense que la langue est une image psychique. S’interrogeant sur ce qui constitue la réalité de cette image, il parvient à la conclusion que toute image pourvue d’un sens quelconque doit être traitée comme une unité linguistique. Ce linguiste n’abandonne jamais cette conviction même dans les études dites des Anagrammes. Là, il essaie d’expliquer la genèse des discours poétiques par la fonction indicative des noms propres. Mais cette méthodologie de Saussure rencontre une grave difficulté.
Tokieda, par contre, ne pense pas que la langue soit une image. Il la considère comme une activité qui se déroule à l’intérieur du sujet. À l’opposé de Saussure, le problème du discours ne lui pose aucune difficulté. D’où vient un tel contraste ? Après avoir retracé l’évolution qu’ont connue les fonctions d’indication et de sujet, d’une discipline à l’autre (Saussure, Tokieda, Bakhtine, Austine, Yoshimoto, Foucault), nous tenterons de démontrer que ces deux fonctions forment deux catégories qui peuvent servir de guide à la classification des théories linguistiques.
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