L'art gréco-bouddhique du Gandhara et de l'Afghanistan actuel était une première manifestation classique dans l'art bouddhique, et sa leçon a été pleinement développée dans l'art des Goupta aux Indes et dans l'art des T'ang en Chine ainsi que Bans l'art de l'époque Nara du Japon.
L'art classique gréco-romain a dû subir une série de transformations, pendant le long parcours des rivages méditerranéens jusqu'aux Océans indien et pacifique. Les traditions de pays réagissent contre l'art classique dès qu'il passe sa frontière. Déjà à Palmyre, à Doura, à Hatra, it a dû accueillir, de nouveau, éléments d'art primitif, que les Grecs avaient graduellement éliminés aux VI
e et V
e siècles avant Jésus-Christ. L'art gréco-bouddhique lui-mème en montre de nombreux exemples: le Bouddha trapu trouvè à Paitava, la compositon conventionnelle des bas-reliefs tardifs reprèsentant le miracle de Sravasti, etc. A Bamiyan, la disposition en files parallèles, ou bien en cercle, de “Mille Bouddha” répond au besoin de la tradition ornementale renouvellée.
Cependant, les essentiels du message classique, l'anthroppmorphisme idéal et le naturalisme, se maintiennent à travers des métamorphoses, jouant des rôles éducateurs, dans différents pays d'Asie, pour l'élaboration des nouveaux arts “classiques”, sur le fond universel du Bouddhisme. L'image idéate du Bouddha ou du Bodhisatva, avec sa draperie soigneusement préparée, témoigne toujours de son ascendance hellénique. Quelques détails gréco-romains se persistent dans le statuaire bouddhique; par exemple, le type du torse tripartite bien articulé, chers aux artistes grecs et romains, se retrouve, avec une retouche indienne d'assouplissement, aussi bien en peinture de Bamiyan qu'en sculpture des T'ang. Dans certaines figures drapées, l'artiste hellénique du IV
e siècle montre un traitement des plis forts et des plis faibles alternativement répétés; les imagiers gandhariens s'en servant fréquemment, et à leur tour nos sculpteurs du IX
e siècle en font une formule important du style Jogan, qui marquerait, avec, le statuair avancé des T'ang, l'état final des assimilations des éléments occidentaux. D'autre part, le courant du naturalisme, partant des rivages méditerranéens, aurait encourager l'enrichissement nouveau de la figure humaine en type ethnique ou individuel.
Dans le domaine de la peinture, l'influence gréco-romaine devait être non moins importante. Des textes parlent de la composition décorant la fameuse grotte de Ningrahar; vue de près, elle est floue, indiscernable, mais, vue de loin, tout y émerge dans l'atmosphère azurée: un grand Bouddha assis, habillé en rouge, entouré des personnages. Elle nous fait penser au style “impressionniste” de l'antiquité. Certaines scènes d'Ajanta de l'époque Goupta, possèdent une expression subtile en tons de lumière et d'ombre, et riche en évocation d'espace; elles sont inconcevables sans la connaissance d'une pareille technique occidentale. Mais, si nous pennons aux fresques existantes de Miran, de Hadda et de Bamiyan, c'est surtout la peinture de l'école “gréco-orientale” qui constuait le courant principal de la peinture gréco-bouddhique. La peinture classique, aux pays d'Orient sémite ou iranien, accueillit de nouveau les traits noirs et rouges de contours précis et la
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