Cet article examine la philosophie des
idées-forces de Fouillée dans le cadre de l'histoire de l'enseignement secondaire en France. A la fin du X IX
e siècle, cet enseignement subit des changements fondamentaux. Ce qui est remarquable, c'est le déclin de la rhétorique traditionelle au fur et à mesure de l'essor de la culture scientifique. Dans ce contexte Fouillée essaye de construire un enseignement de la rhétorique fondé sur la philpsophie des idées-forces.
Dans les courants philosophiques de l'epoque, sa théorie des
idées-forces se situe entre deux extrêmes : le positivisme et l'idéalism. Chez Fouillée, it s'agait d'une idée agissante, motrice et directrice tendant vers la réalisation d'un idéal. Selon lui,
l'idée-force se caractérise par le processus appétitif : sensation, émotion, et appétition.
Pour ce qui est de l'enseignement classique, formulant des objections à la culture scientifique, Fouillée présente le latin comme une langue vivante. Parce qu'il y a des
mots-forces qui sont les substituts et les symboles des
idées-forces. C'est-à-dire que le mot et l'idée sont des
verbes. Et en particulier, l'éloquence et la poésie des anciens parlent à l'imagination et aux sentiments naturels. Les classiques permettent de produire des élites qui sont capables de persuader.
On peut dire ainsi que Fouillée accorde une grande importance à la rhétorique pour contester la spécialisation de la culture moderne et pour harmoniser cette dernière avec l'héritage antique.
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