Dans le monde occidental sous les premiers mérovingiens, où les ordres romains et germaniques s'opposaient, s'influencaient et finissaient par fusionner pour donner une nouvelle structure politico-sociale de l'Occident, le pouvoir nous semble avoir eu une importance considérable. Pour comprendre, comment s'est installée cette nouvelle structure politico-sociale, it faut que nous mettions d'abord en lumière aussi bien que possible la nature, le mode et le fonctionnement du pouvoir que l'on trouve au seuil du monde médiéval.
Dans cette perspective, nous avons traité du palais en tent que corps politique composé de ceux qui exercaient personnellment des pouvoirs, c'est-à-dire l'appareil gouvernemental le plus important et sur lequel la royauté peut le plus compter, et avons examiné surtout les rapports entre la modalité de ce champ d'activité des puissants et le fonctionnement du pouvoir.
Nous en avons tiré les conclusions suivantes:
D'abord, it semble que non seulement les rois, mais aussi les autres membres de la famille royale (femmes, fils, filles de rois) organisaient leurs petites cours personnelles, qu'ils avaient leurs propres officiers de cour et qu'ils subvenaient aux frais d'entretiens domestiques par leurs propres ressources financières. Donc, quand on parle du palais dans le cadre du "Teilreich" que ce soit l'Austrasie ou la Neustrie ou la Bourgogne, on doit bien remarquer qu'il était en realité l'ensemble du palais royal et de petites tours qui avaient des intérêts particuliers et différents les uns aux autres. De tout cela vient le caractère pluraliste, a utrement dit, le manque de cohésion du pouvoir royal à cette époque.
En deuxième lieu, si le roi meurt, le palais (élément le plus important des appareils gouvernementaux du "Teilreich") s'anéantit spontanément, et lorsque le nouveau roi lui succède, le palais qu'il réorganise peut n'avoir aucune relation avec celui du roi défunt (la même situation se retrouve dans les petites cours, si le chef d'une de celles-ci meurt). Et ce serait bien compréhensible, si l'on tient compte du fait que le nouveau roi avait eu ses propres officiers dans sa petite cour princière, et qu'ils continuaient à servir, comme personnel palatin, leur chef qui devenait roi. La nature passagère des palais comme corps politiques dont le cycle de naissance et mort s'achevait à terme relativement court aurait causé l'aggravation de l'instabilité politique de ce temps.
Nous pourrions dire qu'au point de vue de I'histoire du pouvoir politique, l'ascension du maior domat commencée dans le deuxième quart du 7<SUP>e</SUP> siècle ne devenait possible qu'après la suppression ces deux facteurs structuraux qui caractérisaient le palais mérovingien du 6<SUP>e</SUP> siècle.

抄録全体を表示