Cette étude a pour objet la redéfinition du suspense au cinéma du point de vue de l’expérience du spectateur. Tout d’abord, nous avons analysé la scénographie utilisée par Alfred Hitchcock en nous référant à la théorie écologique de la perception, ce qui nous amène à la remarque que le suspense hitchcockien ne renforce pas le processus de l’identification supposée, mais le rend momentanément impossible. Parce que cette scénographie déchire la continuité entre la perception et l’action.
Nous prenons le suspense ainsi compris pour ce que Jean-Louis Schefer appelle “le suspense du monde” où les images en mouvement apparaissent dans leur irréversibilité et leur impassibilité absolue. Nous somme conscients dans ce régime que nous ne pourrons jamais intervenir ou participer à ce qui se passe sur l’écran, bien que nous connaissions à l’avance le destin du protagoniste. La composition du suspense révèle al ors l’aspect fondamental du cinématographe. C’est l’étemel retour de l’image. Nous voyons les protagonistes comme des écureuils courant dans une cage cylindrique. Il ne s’agit pas d’identification dans le cinéma de suspense, mais de la pitié de Sisyphe.
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