2014 Volume 48 Issue 1 Pages 57-76
L’énoncé ça pleut est souvent considéré comme une forme dialectale ou populaire de il pleut. Pourtant, on ne peut pas dire ça ne pleut pas, ce qui nous fait penser qu’il doit y avoir, entre ces deux énoncés, quelque chose d’autre qu’une différence stylistique. Le but de cet article est d’examiner, non seulement les verbes météorologiques, mais les divers énoncés avec ça comme sujet, tels que ça mouille, ça glisse, ça pique, etc. et d’essayer d’éclaircir leur fonctionnement. Notre conclusion est que ces énoncés sont utilisés quand on saisit quelque chose à travers une interaction corporelle. L’agent et/ou l’expérienceur y est englobé dans un procès dénoté par le verbe. “ça + verbe” constitue ainsi une construction à part qui a sa propre fonction.