Studies of French Language and Literature in Kansai
Online ISSN : 2433-1864
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L’amour maternel dans l’Oreste de Voltaire
Naoki SHIBUYA
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2015 Volume 21 Pages 87-98

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 En 1750, Voltaire fit représenter Oreste. Parmi les prédécesseurs qui avaient déjà utilisé le même sujet(Eschyle, Sophocle, Euripide, Longepierre, entre autres), c’est Crébillon qui a poussé Voltaire à écrire son Oreste. Car Crébillon avait introduit deux intrigues galantes entre les enfants de Clytemnestre et ceux d’Égisthe. Pour Voltaire qui blâmait la galanterie dans la tragédie, un tel épisode n’était qu’un outrage à la tradition à laquelle son Oreste est donc revenu. Mais en même temps qu’une critique contre Crébillon, la composition d’Oreste constituait aussi un défi aux pièces grecques.

 Pour inspirer la pitié, il ne suffit pas de représenter la simple mort de Clytemnestre. Voltaire vise à attendrir le public par le conflit intérieur de la reine. Aussi Voltaire décrit-il non seulement l’amour d’une mère mais celui d’une épouse. Tout en aimant ses enfants et concevant un sentiment de culpabilité à leur égard, elle garde son amour pour Égisthe. Elle cherche continuellement à jouer à la fois le rôle de mère et celui d’épouse dans l’espoir de rétablir le bonheur de sa famille. L’une des particularités de l’Oreste voltairien se trouve dans cet aspect de la sincérité de Clytemnestre.

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© 2015 Japanese Society of French Language and Literature in Kansai
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