Abstract
Au XVIII^e siecle le discours de la critique d'art, au sens etroit du terme, semble motive par la connaissance des valeurs plastiques de la representation picturale. On peut donc mettre Chardin au meme niveau que les peintres d'histoire. Avec R. de Piles et son Cours de Peinture nous tentons de montrer un des champs, ou cette valeur est theorisee, en analysant ce traite sur les trois parties principales composant la peinture. A la difference des idealistes classiques qui mettent les parties (composition-dessein-coloris) en rapport hierarchique, R. de Piles, parce qu'il pense qu'un oeuvre pictural, qui doit seduire les yeux, ne se realise qu'a travers un systeme organique des parties, les place dans un rapport d'egalite. Ce systeme, c'est-a-dire celui de la representation, produit une valeur picturale et s'ouvre aussi sur tous les genres de la peinture. Ainsi R. de Piles au XVIII^e siecle ouvre la voie a la critique dite "picturale."
