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イスラームとトルコ民族
羽田 明
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1971 年 14 巻 2 号 p. 109-124,A184

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抄録

Les Arabes musulmans, qui avaient si facilement conquis l'Iran, eurent beaucoup de peine à occuper la Transoxiane (Mawara'n-nahr ou Sogdiane). Ils y mirent presque un siècle. C'est que les indigènes de cette règion, c. -t. -d. Sogdiens renommés pour leur activité commercial, résistèrent délibérément à l'invasion des Arabes de connivence avec les Turcs nomades. Les Arabes redoutaient ceux-ci comme “fléau de Dieu.”
Or, à partir du 10 ème siècle, à peu pèrs 2 siècles après la conquête de la Transoxiane par les Arabes, les Turcs nomades, tenus à l'écart au delà du Syr Dariya, commencèrent à se convertir en musulmans. L'accroissement de la puissance de leurs frères, admis au Califat comme esclaves (mamluk), n'y aurait pas été étranger. Toutefois, c'était au fond l'influence venue de la Transoxiane complètement islamisée sous la dynastie indigène Samanides (874-999). Les Turcs, qui avaient subi jadis l'influence plus ou moins forte de la civilisation iranienne par l'intermédiaire des Sogdiens, suivirent à nouveau l'exemple de ces derniers. Basé sur le temoignage de la légende de Satoq Boghra Khan, fondateur de la première dynastie turque en l'Asie centrale, V. V. Barthold signale entre autres l'activité des marchands musulmans de la Transoxiane et la propagande par les mystiques musulmans (sufi)
Quoi qu'il en soit, les Qara-khanides occupèrent la Transoxiane au détriment des Samanides et ouvrirent largement la porte au peuple turc. Les tribus turques affluèrent par là les unes après les autres au monde musulman pour y jouer un rôle dirigeant, dont les Seljougides et les Ottomans.
Les Turcs étaient presque sans exeption croyants fervants de l'Islam orthodoxe (du sunnisme). Mais, cela ne leur empêchait pas d'hériter du shamanisme, leure propre foi, surtout dans la masse. Le développement remarquable des ordres mysthiques parmi eux trahit certes cette circonstance. Quand ils appellent Allah Tengri, ce ne sera pas dans son sens strict du mot le “Dieu unique” des Arabes, mais le “Dieu suprême” des Turcs. Ce qu'on qualifie du régime sultan-calife des Ottomans pourrait être lui-même un résultat de l'alliance des notions de souveraineté chamanistique et islamique.

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