Abstract
Les auteurs ont essayé d'expérimenter si le tissu testiculaire du lapin peut permettre de multiplier le virus variolique comme celui de la vaccine et de le transformer en vaccine.
Comme matière d'expérience, les auteurs ont recueilli des croutes sur 6 varioleux. Avec ces croûtes, ils ont preparé 6 émulsions distinctes, diluées IO fois d'eau glycérinée. Ces émulsions ainsi préparées ont été toutes inoculées à la peau de l'abdomen d'un singe pour comparer la virulence des èmulsions et choisir la matière d'expérience convenable. Au bout de quelques jours, des inoculations de l'une des émulsions ont produit des très belles pustules; mais les autres n'ont produit que des vésicules plus on moins incomplètes. Les auteurs ont donc pris l'émulsion la plus active pour faire leur expériences.
Des inoculations de cette émulsion ont été pratiquées sur diverses parties du corps d'un lapin: à la cornée (par la, scarification), aux muqueuses labiales et nasales (par les scarifications), à la peau rassée du dos (par les frottements de pointe rugueuse d'une pipette chargée d'émulsion), et enfin, en même temps, on a injeté I cc de l'émulsion à l'un des testicules de cet animal.
A la cornée, une légère tuméfaction s'est tout simplement manifestée; mais elle a bientôt disparu; aux muqueuses et à la peau, on n'a observé aucune altération nosologique; tandis que, au testicule, l'injection a provoque une inflammation hémorrhagique assez remarquable.