抄録
À l’Assemblée nationale constituante, Maximilien Robespierre combat toujours pour la cause du peuple. Défendant surtout les hommes faibles et les malheureux, il s’oppose avec acharnement aux distinctions entre citoyens fondées sur la richesse. Il revendique aussi la liberté entière et sans limites de la presse pour que l’opinion publique soit éclairée par le temps et la réflexion. Et pourtant il se démarque des démocrates radicaux qui aspirent à fonder tout de suite une république populaire. Bien qu’il s’en tienne au double principe promulgué dans la Déclaration des droits des hommes et des citoyens : l ’égalité des droits et la souveraineté de la Nation, cet « incorruptible ami du peuple » n'a cependant pas une confiance totale dans le peuple ; « le peuple veut toujours le bien, mais il ne le voit pas toujours ». Alors, par quels moyens tente-t-il, en tant que législateur, de régénérer le peuple? Dans cet article, nous examinons surtout des discours principaux de Robespierre sur la terreur et la fête de l’Être suprême, afin de montrer pourquoi la politique de la terreur exige la célébration de l'Être suprême.