Abstract
Cet article a pour but de tirer des oeuvres de Durkheim le concept d'«aspiration», pas suffisamment abordé jusqu'ici, et par là d'examiner la portée de sa théorie sociale sous un nouveau aspect.
D'abord, dans le chapitre premier, en jetant un regard sur les idées d'égorsme et d'anomie dans le Suicide, nous confirmons que Durkheim les considérait comme expressions intensives de la crise de ses époques.
D'ailleurs, dans le chapitre second, en suivant les traces développement théorique de Durkheim jusqu'à ses derniers âges, nous voyons que ces idées sont toutes deux celles de la théorie du besoin ou désir et que is théorie de l'égoisme se complète dans celle de l'aspiration.
Les deux chapitres suivants illustrent la facon dont cette dernière est appliquée à l'analyse concrète de la réalité : d'une part, au problème de l'effervescence collective au sein des rites religieux (le chapitre troisième), et d'autre part, au problème de la création des valeurs aux époques transformatives (le chapitre quatrième). II résulte de celui-là que Durkheim pose la théorie de la religion comme du besoin ou du désir, sui generis, et, de celui-ci, qu'il tient la théorie du changement social, pour ainsi dire le«volontarisme collectif».
Mais enfin, dans le chapitre dernier, nous retenons aussi le côté négatif de cet optique caractéristique de Durkheim, et qui synthétise la théorie de la religion et celle du changement social.
