民族學研究
Online ISSN : 2424-0508
首長位の継承と政治組織 : モシ・マンプルシ・ダゴンバ族の事例
川田 順造
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1977 年 41 巻 4 号 p. 330-367

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抄録

La succession au pouvoir supreme dans un systeme politique centralise resume l'aspect dynamique de la structure politique. Elle oblige a resoudre la contradiction immanente a la structure entre la centralisation qui reclame l'unicite du pouvoir supreme, et les tendances centrifuges du fait de l'augmentation des collateraux a chaque generation, et par consequent, entre la hierarchisation et la segmentation. Cet article vise a analyser le mode de succession au pouvoir supreme des cinq systemes politiques des Mosi-Mamprusi-Dagomba, apparentes du point de vue historique, mais differencies quant a leur mode d'integration politique. Ces cinq systemes sont ceux des Mosi du nord (Yatenga), des Mosi du centre (Ouagadougou), des Mosi du sud (Tenkodogo et Lalgaye), des Mamprusi (Nalerigu) et des Dagomba (Yendi). L'auteur se base sur les materiaux recueillis sur le terrain au cours de sejours qui ont dure au total cinq ans, sur les resultats des recherches entreprises par d'autres ethnologues ainsi que sur les archives administratives. Les points principaux abordes sont : 1 ) l'analyse du principe de succession au pouvoir et des rapports entre les premiers occupants du pays et les conquerants nouveau-venus, exprimes dans la phase legendaire de l'histoire orale ; 2 ) l'examen de la succession au pouvoir en recourant a la phase plus recente et plus verifiable de la genealogie des chefs ; 3) l'analyse comparee du systeme de nomination et de legitimation rituelle du successeur au pouvoir supreme. Les resultats peuvent etre recapitules comme suit 1) Des cas etudies, on peut distinguer differents types de rapports entre les premiers occupants du pays et les nouveau-venus qui les ont domines, rapports qui vont de la sollicitation des autochtones aux nouveau-venus de les dominer et de les proteger (les Mosi du centre) a lextermination quasi totale des maitres de terre, ou des doyens des premiers occupants (les Dagomba) . 2) Etroitement lies a ces rapports initiaux des deux groupes, on peut reconnaitre trois modes de resolution de la contradiction successorale susmentionnee : (a) la hierarchisation des collateraux nommes en tant que chefs locaux, dominant eux-memes les autochtones qui, integres pacifiquement dans le regime, gardent leurs prerogatives au sujet des cultes chtoniens; elle s'accompagne d'une tendance plus frequente a la succession filiale pour les Mosi du centre, et plus episodique pour les Mosi du nord, apres notamment un chef expansionniste ; (b) la rivalite et la segmentation des collateraux et les deplacements frequents du chef-lieu soit dans l'espace inhabite, soit en chassant ou en integrant partiellement les autochtones (les Mosi du sud) ; (c) Ia succession collaterale par rotation, avec un chef-lieu fixe et un corps electoral stable et puissant qui ont pu etre favorises par le commerce a longue distance (les Mamprusi) . 3) Dans tous les cas etudies (sauf celui du Lalgaye) , il y a une prescription qui exclut de la candidature tous ceux dont le pere n'a pas exerce le pouvoir supreme. Si la succession collaterale par rotation se pratique d'une maniere stable (comme chez les Mamprusi) , le fils d'un chef precedent se trouve le plus eloigne dans la succession, mais dans les autres cas la relation entre le chef regnant et ses fils-surtout l'aine-revet un caractere ambivalent d'ou derive certainement l'eloignement coutumier du premier fils du chef regnant jusqu'a la mort de celui-ci (les Mosi et les Dagomba) ; tandis que chez les Mamprusi au contraire, les rapports etroits sont institutionnalises entre le pere et le fils aine par le systeme de regence du fils aine (gbandaana) aupres de son pere regnant.

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© 1977 日本文化人類学会
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