抄録
Il y a, d'après Deleuze, trois moments principaux de l'univocité de l'être dans l'histoire de la philosophie : l'être univoque comme être neutre chez Duns Scot, celui comme substance infinie chez Spinoza, et celui comme éternel retour chez Nietzsche. Or, si nous présupposons la philosophie transcendantale singulière de Deleuze, il serait permis de considérer ces moments comme passage des définitions nominales de l'univocité de l'être à ses définitions réelles. Les définitions réelles sont génétiques : elles doivent énoncer la cause de l'objet tel qu'il est défini, c'est-á-dire ses élé ments géniques. Dans lunivocité de l'être sur laquelle Deleuze insiste en évoquant léternel retour, si <<l'Être se dit en un seul et même sens de tout ce dont il se dit>>, c'est que cet l'étre univoque consiste à l'origine en tout ce dont l'étre se dit. Donc l'Étre est défini génétiquement par tout ce dont il se dit, à condition que il se dit en un seul et même sens seulement de la différence, ou surtout du devenir.