2001 Volume 2001 Issue 52 Pages 286-295,301
Si le sujet percoit l'univers d'autrui toujours de la même facon, l'idée de la deuxième personne n'existe pas. En réalité c'est toujours en perspective que le sujet percoit l'univers d'autrui paru empirique-ment. Cela signifie que l'on ne peut en déduire une juste adéquation de l'autrui avec le Non-moi. Pour-quoi l'autrui devient-il la deuxième personne? Pourquoi y-a-t-il la perspective personelle? Telles sont les questions que nous nous posons à travers les textes de G.H.Mead, V.Jankélévitch et E.Tulving.
En partant du point de vue que la perspective personelle n'est pas inconditionnellement donnée, mais qu'elle se crée dans l'empirie, nous remarqons que plusieurs types de memoires d'autrui y don-nent naissance. En outre, l'experience de la mort (du Non-être) de quelqu'un, celle de ne plus le graver dans son souvenir, est nécessaire à son devenir. Et c'est à partir de ce moment que s'ouvre la voie métempirique qui reconstitue la mémoire en la dépassant.