Abstract
Afin de pallier l'eloignement lexico-grammatical et socioculturel entre sa langue maternelle et le francais, l'apprenant japonais de niveau intermediaire (A2/B1) doit pouvoir reflechir grammaticalement et de facon autonome a la relation forme/sens, a la base de la production de tout acte de communication, en depit d'une faible grammaticalisation en japonais meme interdisant a l'enseignant de construire ses cours autour de representations trop elaborees du systeme grammatical francais. La definition, dans une optique structurale, des besoins syntaxiques des apprenants japonais (conscience du role-pivot du verbe trait d'union entre les deux langues, connaissance de la syntaxe de la phrase simple et de la phrase complexe) et leur pratique de la langue fondee sur le raisonnement grammatical a travers un recours a la traduction (theme), qui conduit les apprenants a s'interroger sur les liens entre unites morphologiques, dispositions syntaxiques et production des significations (relations forme/sens, contraintes/relativite, grammaticalite/acceptabilite), visent in fine, par la constitution d'une conscience bigrammaticale, par un ≪ eveil du sentiment grammatical ≫, a les rendre capables de se premunir contre les interferences de leur langue maternelle et donc autonomes dans leur production d'actes de communication en francais.