Abstract
Les deux orientations du spiritualisme français culminent dans la philosophie de la religion, d’un côté chez H. Bergson et de l’autre côté chez M. Blondel. Dans cet article, nous essayons d’éclaircir chacune sa vision sur la liberté, en vue de dégager deux types distincts et idéaux de la philosophie de la religion dans cette école.
D’abord, nous considérons deux manières d’envisager la pensée chrétienne lesquelles Blondel a présentées dans un article sur la méthode de Bergson : attentif à la seule réflexion mystique, celui-ci ne s’attache pas aux réalités historiques, pratiques, du christianisme. Deuxièmement, nous précisons ce que la liberté signifie chez Bergson en confrontant son idée sur le mysticisme avec sa pensée sur l’artiste : pour lui, la liberté est la toute indépendance et l’inconditionné, du moins dans son essence. Dans l’intention de mieux saisir le point de vue de Blondel sur la liberté, troisièmement, nous analysons le texte de L'Action, en particulier les quatrième partie et cinquième partie : pour lui, la liberté est toujours réfléchie comme une option, avec le sacrifice qu’est tout option, et la positivité à quoi elle donne lieu dans l’action. En nous fondant sur ces études, nous pouvons ouvrir de nouvelles possibilités du spiritualisme français.
