古代カンボジアの王権とdroṇ vraḥ (神の区域)〔Ⅱ〕

抄録

 Les rois prescrivaient par leurs ordonnances de faire la part entre les biens du dieu et ceux des Pura, autrement dit entre le domaine du dieu et celui des Pura. Ces nombreuses donations ne pouvaient être acquises par les particuliers et passaient en fait dans les mains des religieux (Paṃnos); cependant, de temps en temps, les particuliers les dérobaient et s'appropriaient entre autres offrandes, les esclaves et le riz. Les fondations religieuses bénéficiaient de l'immunité fiscale en vertu des ordonnances royales et semblent avoir joui d'une certaine autonomic vis-à-vis des Pura.
 Ces biens ou revenus du dieu avaient été mis en commun avec ceux d'un ou de plusierus autres sanctuaires (vieux khmer : Saṃ Paribhoga, sanscrit : micrabhoga), lesquels pouvaient d'ailleurs d'associer, mais ne partageaient pas leurs revenus avec les Pura. Par contre, le dieu est seul bénéficiaire des biens qui lui sont offerts pour son usage exclusif sans qu'il soit co-bénéficiaire avec le dieu d'un autre sanctuaire (vieux khmer : Pre Siddhi, sanscrit : Siddha). On mettait nécessairement par écrit les ordonnances royales pour assurer une garantie judiciaire dans ces deux systèmes de propriété du dieu.
 C'est à I'époque du Préangkor et jusque dans les débuts angkoriens que la civilisation khmère prit sa physionomie prototypique laquelle ne subira pas de changement notables par la suite. Il serait plus difficile d'établir une nette séparation entre les époques préangkorienne et angkorienne, au point du vue des rapports concrets entre le pouvoir royal et le domaine du dieu. Disons cependant que notre étude présente essentiellement un tableau du Préangkor malgré notre documentation fragmentaire.