Au cours du XIXe siècle et au début du XXe, de nombreux artistes étrangers ou originaires d’autres provinces, c’est-à-dire « non breton », s'établissent en Bretagne, où se rassemble une colonie artistique qui s’appellera l’École de Pont- Aven. Mais celle-ci est longtemps ignorée dans le cadre des études régionales, car il n’y existe pas traditionnellement de peinture à l’huile. Dans la situation précédente, Charles Chassé (1883-1965), écrivain et professeur d’anglais, est un précurseur qui a ouvert la voie à l’étude sur Gauguin et la Bretagne. En effet, il a publié en 1921 Gauguin et le groupe de Pont-Aven qui décrivait une figure vivante du peintre avant son départ pour Tahiti.
Cet article analyse l’intention de l’écrivain de mettre cet école artistique dans le contexte de l’art breton. En premier lieu, il rappelle ses divers ouvrages dont le caractère académique est moins accentué : Les visages de la Bretagne (1941) et En parcourant la Bretagne (1951). Ces guides touristiques présentent l’ensemble de l’art local au sens le plus large. Aprés avoir exposé comment élargir la défintion de l’art breton, Chassé montre le processus par lequel l’École de Pont-Aven s’inscrit dans les études bretonnes. Il a donc servi d’intermédiaire dans les échanges entre l’histoire de l’art français et le régionalisme breton.
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