Représentations de Marie ou de la déesse dans La Mère de Dieu d’A. L. Constant et dans Aurélia de Nerval :
la femme qui apparaît entre l’absence et le désir de Dieu
Tetsuro TAGUCHI
Cet article s’intéresse à la dévotion mariale, qui a connu un essor au XIXe siècle, et lit deux ouvrages sur le thème de la Vierge Marie. La Mère de Dieu, Épopée, Religieuse et Humanitaire d’Alphonse Louis Constant (1810-1875), ancien Ecclésiastique devenu poète, plus tard devenu l’occultiste Éliphas Lévi, et Aurélia ou le Rêve et la Vie de Gérard de Nerval (1808-1855). Le premier siècle après la Révolution française est marqué par le dépouillement du pouvoir spirituel du catholicisme par la littérature. La littérature romantique est libre de transformer le symbolisme de Marie en mettant l’accent sur la féminité et le socialisme. Dans une société où Dieu est absent, ils sont à la recherche de Dieu, et ils représentent librement Marie - la déesse - comme un être qui peut les aider à réaliser leurs désirs. Ainsi, les représentations de Marie dans La Mère de Dieu et Aurélia sont l’expression du désir de sainteté des artistes dans une société laïque, ainsi que l’expression de leur propre « foi ».
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