Jusqu’à présent, on considère Eishun Murakami (1811-1892) comme le précurseur de l’étude de la langue française dans notre pays.
Dès 1848 (1ère année de Kaéi), il se met à étudier le français, seul, sans l’aide de qui que ce soit, et, en 1854 (7e année de Kaéi), il rédige le Sango-Benran (Vocabulaire trilingue: français-anglais-hollandais et français-anglais-allemand), premier livre de français publié au Japon, livre qui a influé dans un certain sens sur le développement de l’étude de la langue française.
Cependant, à mon avis, Eishun ayant arrêté le projet de rédiger le Sango-Benran, s’est éloigné par la suite du projet initial pour s’inspirer des oeuvres de Shôzan Sakuma (stratégiste, 1811-1864). C’est sur l’avis de ce dernier qu’il avait commencé l’étude du français, et c’est finalement en prenant pour modèle les dictionnaires inédits de Shôzan Sakuma, Zôtei-Oranda-Goi (Dictionnaire hollandais-japonais) et Kôkoku-Dôbunkan (Dictionnaire plurilingue), qu’il a rédigé le Sango-Benran.
Cela revient à dire, je crois, qu’on doit tenir compte de l’existence et de l’influence de Shôzan Sakuma pour apprécier avec exactitutude le mérite d’Eishun Murakami comme le précurseur de l’étude du français au Japon.
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