Chez Rimbaud, la couleur est traitee en premier comme l'imposent les regles de la beaute dans la poesie. Il modifie l'esthetique parnassienne en appliquant des connaissances scientifiques et rhetoriques du XIX^e siecle a sa poesie. Si, dans <<Le saut du Tremplin>>, Banville decrit un <<clown>> habille de facon multicolore, Rimbaud ose faire dans <<Le coeur du pitre>> la description interieure du <<pitre>> sans rien mentionner de son apparence tout en ayant bien conscience de la metrique de Banville. Dans <<Ce qu'on dit au poete a propos de fleurs>>, Rimbaud essaie, de surcroit, de renverser la tradition litteraire en donnant une perception visuelle scientifique des couleurs au <<farceur>> et au <<jongleur>> eloignes de la science. Il est evident que l'interet scientifique de Rimbaud differe de celui de Du Camp, un progressiste. Bien que les deux poetes adoptent les expressions scientifiques, Du Camp insiste sur la forme des produits industriels, Rimbaud sur les couleurs. A l'oppose de cette theorie, Rimbaud utilise, dans <<Ce qu'on dit au poete a propos de fleurs>> et Une Saison en enfer, des couleurs evoquant la science pour mieux la refuser ainsi que le progres et le travail. De cette facon, Rimbaud emploie la couleur comme un vecteur de modification de la beaute poetique.
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