Abstract
Notre etude porte sur l'experience d'un phenomene architectural que le Narrateur de A la recherche du temps perdu decrit dans son<petit morceau), publie plus tard dans un journal. Sur le chemin de retour d'une de ces promenades habituelles autour de Combray, le Narrateur voit de la voiture ou on le fait monter, les deux clochers de Martinville et celui de Vieuxvicq. Le <chasse-croise de la perspective> que jouent ces trois clochers lui donne le <plaisir special> consecutif a l'euphorie d'un espacetemps. Dans cette plenitude spatialialsante et temporalisante, les rapprochements et les differences des espaces entre les trois clochers, et des etants et du monde (l'horizon), s'entrecroisent et s'entre-tissent pour former ensemble l'identite du lieu. L'espace qui s'ouvre au Narrateur dans l'experience des clochers de Martinville et de Vieuxvicq, est donc archetypal ; c'est un phenomene architectural : 1) que le Narrateur met en oeuvre pour la premiere fois, 2) qui est simple dans sa structure et immediat, en rapport direct avec le corps, 3) qui donne un fondement aux espaces metaphoriques et complexes, autant sociaux qu'artistiques, dont le Narrateur fera l'experience au cours de sa vie.