Abstract
À l’occasion de la rétrospective au musée d’art moderne de New York en 2014,
l’artiste brésilienne Lygia Clark (1920-1988) a connu un regain de popularité sur la
scène artistique internationale. Entre des années 1950 et 1980, étant active dans son
Brésil natal et en France, elle était un porte-drapeau du mouvement artistique brésilien
Néo-concrétisme, qui dématérialise les œuvres d’art et est considérée comme l’une des
pionnières de l’art participatif. Bien que ses œuvres soient souvent décrites du point de
vue phénoménologique ou psychanalytique, puisqu’elles fusionnent sujet et objet lors de
leur participation, elles ne sont pas suffisamment discutées selon la notion brésilienne
de « vivência » de l’expérience vécue. Par le biais de cette notion de « vivências », cet
article interroge ce que signifie l’expérience artistique que les gens s’acquirent durant
leurs participations aux œuvres de Lygia Clark, et met parallèlement en lumière non
seulement la relation binaire de sujet-objet, mais aussi la vie quotidienne qui est un
élément indispensable pour la réalisation de « vivências ».