回帰と更新――戦後のクレールをめぐる二つの視座

抄録

Dans le troisième volet de notre étude qui se propose d’analyser l’évolution du discours critique consacré à l’œuvre de René Clair (voir les deux articles précédemment parus dans l’Iconics, Nos. 55 et 56), nous abordons la période d’après-guerre 1947–1957, allant de la sortie du Silence est d’or jusqu’à celle de Porte des Lilas. Nous examinerons plus particulièrement, d’une part, l’étroite relation que Clair entretenait avec Henri Langlois, notamment à l’occasion des expositions et des rétrospectives organisées par ce dernier, et de l’autre, l’optique qu’adoptait André Bazin à son égard, à travers de nombreux articles où il commentait, directement ou indirectement, l’œuvre du cinéaste. Par ces deux arguments, nous démontrerons que la période en question était celle où le plus renommé des réalisateurs français se voyait consacré comme descendant ultime de la tradition française du cinéma, et par cela même, considéré aussi comme piégé par sa propre consécration, qui risquait de le condamner à se répéter, lui privant de toute possibilité d’un renouvellement de soi.

Ainsi, à la veille de la Nouvelle Vague, Clair était soumis à deux perspectives aussi distinctes que complémentaires: celle du retour au passé du cinéma, et celle du renouvellement du cinéma actuel. Positionnement,il va sans dire, qui aura de lourdes conséquences dans la période suivante...