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エゼキエルとイザヤの幻想
コプト修道院ならびにカパドキア岩窟教会堂群アプシス装飾の一主題と典礼の関係
辻 佐保子
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1970 年 13 巻 1-2 号 p. 1-41_6,183

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抄録

Parmi les diverses variantes de l'iconographie dite de la “Majestas Domini”, appliquées à la décoration des absides paléochrétiennes ou byzantines, il y en a qui représentent, en s'inspirant entre autres des visions prophétiques d'Ezéchiel et d'Isaïe, le thème de la Parousie glorieuse du Sauveur à la fin du temps, acclamée par les différentes sortes de l'ordre angélique et contemplée par ces prophètes-visionnaires. Nous avons réunis ici d'abord les monuments appartenant à des régions périphériques, les fresques coptes d'une part et les fresques cappadociennes de l'autre, les premières s'échelonnant à peu près du 6e au 7e siècle, les dernières de la fin du 9e au 11e siècle. Grâce à des recherches récentes par A. Grabar, A. Frolow, C. Mango et J. Lafontaine-Dosogne, nous savons maintenant que le centre de l'élaboration—nous ne dirions pas de la création—de cette iconographie pourrait bien avoir la chance d'être Constantinople. Aucun exemple métropolitain avant l'Iconoclasme n'est parvenu, mais ses reflets plus ou moins directs sont encore bien reconnaissables soit dans les miniatures (Paris gr. 510, Cosmas du Vatican) s'inspirant des modèles plus anciens, soit d'après les copies et les descriptions des décorations monumentales perdues, exécutées tout de suite après l'Iconoclasme. En outre, ces dernières nous permettent de supposer une certaine modification apportée à ce même thème à la suite des discussions théologiques pendant et après la période des Querelles des Images, et d'entrevoir comment s'est éffectuée la transposition d'un thème jadis décorant une abside à la surface deux fois plus élargie d'une coupole.
A notre opinion, ce développement significatif d'une iconographie, consacrée à la décoration absidale de l'époque pré-iconoclaste, ne s'expliquerait qu'en tenant compte du développement simultané de la liturgie byzantine. Car, la liturgie byzantine—qui s'était formée pendant la même période allant du 4e au 7e siècle—s'inspire elle aussi à plusieurs reprises de ces visions prophétiques, ainsi que le témoignent ses hymnes de la doxologie angélique (Trisagion, Chérubikon etc.). Non moins importants sont des commentaires mystagogiques par les Pères de l'Eglise ou par les théologiens-liturgistes contemporains (Cyrille de Jérusalem, Jean Chrysostome, Théodore de Mopsueste, Narsai d'Edesse, ps. Denys-l'Aréopagite, Maxime le confesseur etc.), sur les passages bibliques introduits dans la liturgie byzantine (ou dans les autres liturgies régionales) et sur le sens mystique des étapes successives des rites ou encore sur le sens symbolique des divers actes des officiants au cours de la cérémonie rituelle. Les témoignages d'une autre catégorie des écrits théologiques, celle qui insiste sur le symbolisme cosmologique de la structure architecturale de l'édifice sacré, nous aident également à comprendre la signification de la décoration absidale: abside étant considérée comme symbole de la sphére céleste où trône le Juge souverain.
Il en résulte ainsi que ce thème de la parousie finale, une fois introduit dans le cadre de la liturgie byzantine, et appliquée à la décoration de l'abside, devant lqauelle se déroule la

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