Les etudes merleau-pontiennes
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La chair qui doit être portée
Autour du dernier coup d’œil du vieux Deleuze à Merleau-Ponty défunt
Takuya OGURA
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JOURNAL FREE ACCESS

2015 Volume 19 Pages 31-44

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Dans Qu’est-ce que la philosophie?, son dernier travail conjoint avec Guattari, Deleuze envisage le concept merleau-pontien de « chair ». Dans ce livre, il définit l’art – distingué de la philosophie et de la science – comme la création de l’« être de sensation » qui n’est ni représentation ni perception. Dans cette recherche, le philosophe suggère que la chair pourrait révéler cet être. Cependant tout à la fin de son œuvre, il nous laisse une affirmation énigmatique selon laquelle la chair est « trop tendre » pour porter l’être de sensation et que « c’est la chair qui doit être portée ». Il introduit ainsi sa propre logique de la sensation à laquelle la chair merleau-pontienne manque.
Dans cet essai, nous explorerons la manière selon laquelle Deleuze élabore sa conception de l’être et de la logique de la senation, en faisant face au « logos du monde sensible » et à l’invention du concept de chair chez Merleau-Ponty. En s’appuyant sur la pensée d’Erwin Straus, à qui les deux philosophes doivent beaucoup dans leurs théories de la sensation, nous traçons la problématique de la sensation qui les pénètre, pour comprendre la raison pour laquelle la chair est « trop tendre » et ce qui pourrait remplacer à celle-ci.

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© 2015 The Merleau-Ponty Circle of Japan
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