Les etudes merleau-pontiennes
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“Chair” et “Corps sans organe”
Masato GODA
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2015 Volume 19 Pages 70-84

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Jean-Clet Martin dit que “Aucune pensée ne se réalise dans l’histoire sans prendre l’aspect d’une constellation” (Constellation de la philosophie, Kimé, 2007, p. 7) ; mais celle-ci n’est jamais tout faite, ce sont les lecteurs et leurs interprétations qui devraient la créer sans cessse. De ce point de vue, quelle conjonction cet “et” entre ces deux notions pourrait-il signifier pour moi ou pour nous ? D’après Deleuze, le (ou les) “coprs sans organes” se situe “à la limite du corps vécu” dont parle Merleau-Ponty. Si on tenait compte du fait que la philosophie de Deleuze se concentre elle-même sur la question de “limite”, et qu’il parle sans cesse de la “stricture” (Derrida) mobile de la limite, la position (ou les position) du “corps vécu” par rapport au (aux) “corps sans organes” n’est point simple ni linéaire. La situation paraît devenir d’autant plus compliquée que la “chair” se dégage du “corps vécu”, s’approche par là davantage, si l’on peut dire comme ça, du (des) “corps sans organes”. En suivant les sillages de la pensées de Deleuze dans leurs rapports dynamiques et sinueux avec celles d’Erwin Straus, d’Henry Maldinay, de Mikel Dufrenne etc., je m’efforçais dans cet essai de dé-couvrir d’une manière “microscopique” un vaste champ ou “milieu” problématique entre “chair” et “corps sans organes”.

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© 2015 The Merleau-Ponty Circle of Japan
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