Abstract
À la célébration du vingtième anniversaire de Japan Merleau-Ponty Circle, la tâche s’impose de réfléchir à nouveau sur l’ouverture et le développement de la dernière pensée du philosophe, car au cours de ce quart de siècle se trouvent mis à jour la plupart de ses manuscrits et notes eux-mêmes susceptibles de reprendre la lecture de son Le visible et l’invisible.
Notre discussion consiste, dans cet horizon, en deux points : en premier lieu, ce phénoménologue, à sa dernière pensée, tente de considérer les phénomènes, les choses et les vécus au niveau des « éléments » au cours desquels chacune expérience perceptive « s’empiète » l’une sur l’autre en prenant forme bien subtile de « lambeaux » ou de « haillons » ; en deuxième lieu, sans se contenter de décrire une telle réciprocité du phénomène en tant qu’éléments, ce phénoménologue n’y maque pas de réfléchir sur l’aspect paradoxal (le « fantôme », l’« illusion » de centre ou l’« imminence » selon sa terminologie) de la vie humaine. Ces deux aspects nous permettront de réfléchir sur ce qu’il voulait réaliser dans sa dernière pensée sans limiter trop hâtivement la discussion à la « chair » ou au « chiasme ».