存在と本質の問題

アヴィケンナとトマス・アクィナス

抄録

Avicenne et St. Thomas sont d'accord pour reconnaître que l'idée d'être est ce que l'intelligence conçoit en premier iieu au moyen d'abstraction et de séparation des expériences sensibles.
L'être se considère, selon Avicenne, de deux aspects : essence et existence. Avicenne a distingué les essences des choses d'une triple manière et a regardé l'essence considérée absolument en elle-même ccmme l'indépendante sans aucun rapport avec les autres, tandis que les essences qui se trouvent “in re” et “in intellectu” sont rapportées à un état quelconque. D'où il consulte que l'existence qui ne peut être appelée qu'un accident a'ajoute à l'essence constituée absolument en elle-même, et que l'existence et l'essence se distinguent réelement l'une l'autre. Il en résulte que l'essence seule désigne l'absoluité autosuffisante et le fondement le plus final, et que, par contre, l'existence n'a qu'un caractère accidentel qui ne se trouve qu'en union avec l'essence.
St. Thomas a admis premièrement cette distinction tripartite d'essence soulevée par Avicenne, mais il a été différent entièrement de celui-ci au cas où celui-là a appliqué la théorie d'acte et de puissance à la considération sur l'être. Aprés cela, il a envisagé l'être comme l'acte des actes et comme la cause des existences à la fois, puisque l'être lui-même justement l'acte premier, infini et pur. L'être, qui ne participe à rien, est donc le principe de toute réalité et la perfection la plus haute. Le tout est réalisé par la participation à l'être. Il est par là évident que toute réalité est composée d'essence et d'existence et que l'essence elle-même est en puissance à l'égard de l'être.
Ainsi, à l'opposé de l'opinion avicennienne, au lieu que l'être soit accidentel, c'est, pour St. Thomas, le fondement absolu sur lequel tous les principes seront établis, et c'est, d'ailleurs, à l'être lui-même que s'accorde toujours toute la primauté.