抄録
Le but de cet article consiste à dégager l’horizon commun à la religion et au politique plutôt que de les considérer dans un aspect d’opposition. Il s’agit de celui d’actions et pratiques dont il faut distinctivement saisir les traits en contraste avec l’horizon de connaissances : le premier est celui de valeur et subjectivité, le dernier celui de vérité et objectivité.
Or, la religion correspond à la crise existentielle où les sujets comme “être-au-monde” perdent leurs capacités d’actions et pratiques à cause d’une antinomie bien particulière et essentielle à l’être humain qui se creuse entre les deux horizons. Autrement dit, cette crise correspond à l’incapacité pratique de la connaissance humaine, car la connaissance humaine se situe sur l’horizon à la fois libre et libéré des exigences de pratiques. On a trop discuté sur le sujet de l’incapacité métaphysique de la connaissance humaine, mais très peu sur son incapacité pratique.
Pourtant le boundhisme primitif insista bien sur cet aspect de l’incapacité intellectuelle (cf. Histoire d’une flèche empoisonnée). Et la même question se trouve non seulement dans le paradoxe de “grandeur” et “misère” de Pascal, mais aussi dans la “morale par provision” de Descartes.