MICHEL HENRY STUDIES
Online ISSN : 2189-6836
Print ISSN : 2185-7873
ISSN-L : 2189-6836
Volume 11
Displaying 1-3 of 3 articles from this issue
  • La théorie des affects au croisement de Henry et Lacan
    Masamichi Ueo
    2021 Volume 11 Pages 1-12
    Published: 2021
    Released on J-STAGE: December 10, 2021
    JOURNAL FREE ACCESS
      Michel Henry, dans son livre Généalogie de la psychanalyse, distingue deux courants de la philosophie moderne depuis Kant — la conscience représentative et la vie affective — pour interroger l’invention de la psychanalyse par Freud en tant que charnière entre les deux. Cet article se propose de jeter la lumière sur la réflexion henrienne mise en relation à la pensée de Jacques Lacan, dont le nom est absent de l’œuvre d’Henry.
      Dans un premier temps, l’interprétation du Cogito cartésien d’Henry est comparée avec celle de Lacan. Tous les deux s’accordent à tenir compte du clivage entre la dimension représentative et l’irreprésentabilité du Cogito, et mettent l’accent sur le manque à naître dans l’ordre représentatif.
      Ensuite le concept de l’affectivité est examiné, comme le domaine de ce qui ne se réalise pas dans le représentatif. Tandis qu’Henry traite l’affectivité comme pré-représentative de l’immanence de la vie, Lacan élabore le concept de l’angoisse comme affect qui surgit en relation avec la langue maternelle et non-représentative, ce qui entraine l’insistance de l’altérité à l’intérieur de l’affection vitale. On trouve ici ce qui diffère entre les deux auteurs.
      Finalement, à partir d’une citation implicite d’un séminaire de Lacan à propos d’Henry, nous considérons ce qu’impliquent leurs différences pour ce qui est la relation avec la divinité, ainsi que la problématique de la puissance d’agir.
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  • le « temps non-ekstatique » interprété à partir de la critique henrienne de la psychanalyse
    Yoshihiro Homma
    2021 Volume 11 Pages 13-26
    Published: 2021
    Released on J-STAGE: December 10, 2021
    JOURNAL FREE ACCESS
      Dans la pensée henrienne de l’ipséité de soi se trouve le concept spécifique de temps. Selon Henry, tous les repères biographiques, tels lieu, date de naissance et relations au père, ne permettent pas de saisir la réalité du moi. Il affirme que le moi « n’est pas du monde ni par conséquent un être naturel, il n’est pas le fils de son père ». Son « père » est la Vie, et il est né dans la Vie. Chaque moment qu’il s’éprouve dans la Vie, le moi prend naissance dans cette épreuve de soi. Dans la mesure où la relation du moi à la Vie qui l’engendre trouve sa vérité dans le « s’éprouver dans la Vie », la réalité du moi vivant consiste dans le présent vivant de cette épreuve de soi. « Nous vivons, écrit-il, dans un éternel présent que nous ne quittons jamais ». Or, il est remarquable que cette subversion du concept habituel de naissance s’accompagne des critiques de la psychanalyse. Henry critique souvent le concept freudien de l’inconscient, du complexe d’Œdipe, lorsqu’il mentionne son concept de naissance, l’expérience temporelle de soi. Il nous est ainsi possible d’interpréter le concept henrien de naissance et de temps à partir de sa critique de la psychanalyse, et non seulement à partir de ses travaux sur le christianisme : La Généalogie de la psychanalyse peut être interprétée pour comprendre le concept henrien de temps. La confrontation de Henry à la psychanalyse ne nous permettra pas simplement d’approfondir le problème de la temporalité dans la pensée henrienne de la naissance, mais aussi d’interpréter le problème du temps et celui de la naissance dans les façons dont Freud et Lacan analysent la relation du moi à son inconscient.
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  • Ko Murase
    2021 Volume 11 Pages 27-29
    Published: 2021
    Released on J-STAGE: December 10, 2021
    JOURNAL FREE ACCESS
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