On célèbre cette année 1993 le centenaire de la mort de Guy de Maupassant (1850–1893). Ses œuvres, entre autres ouvrages naturalistes européens, ont commencé à pénétrer le milieu intellectuel japonais dans la dernière décennie de l’époque Meiji (soit dans les années 1900). Cet «envahissement» a coïncidé avec l’éclosion du naturalisme japonais, ou plutôt, il a orienté celui-ci. Quelques années avant d’envisager la rédaction de Futon (1907), une sorte de «roman des origines» du naturalisme, voire du genre romanesque typiquement japonais «Shishôsetsu» (une espèce de roman intimiste), Tayama Kataï (1871–1930) a étudié, avec la plus grande ardeur et la plus grande attention, les écrits de Maupassant.
Nous avons d’abord examiné les théories littéraires de Tayama, arrière-plan de la création de Futon. Nous avons ensuite rapproché ce roman de deux fictions qui l’ont précédé: Einsame Menschen (1891) de Gerhart Hauptmann et Onnakyôshi (L’Institutrice) (1903) de Tayama lui-même. Et nous avons enfin essayé de dégager la spécificité des techniques narratives de Futon, en les comparant avec celles des deux œuvres de Maupassant dont Tayama cite le nom dans Futon: Fort comme la mort (1889) et Le père (1887).
Ainsi croyons-nous avoir mis en relief les traits fondamentaux de l’innovation du genre romanesque que Tayama a réalisée sous l’influence, entre autres, de Maupassant.
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