Cet article a pour objectif de montrer que la prise en considération du domaine d’interprétation est cruciale pour l’explication des divers emplois de l’imparfait. La notion de domaine d’interprétation a été proposée par CANNINGS (1998) et RECANATI (1996) pour expliquer le fonctionnement de l’article défini. Nous croyons que cette notion est applicable aussi aux temps verbaux. En nous appuyant sur VOGELEER (1994), nous distinguons l’imparfait épistémique, qui n’implique pas le déplacement du point de vue et l’imparfait perceptuel, qui le déclenche. Dans le dernier cas, le domaine d’interprétation se trouve réduit au minimum, entraînant le rétrécissement du champ visuel. Nous montrerons que c’est la raison pour laquelle dans une suite de phrases telle que J’ai pris le métro. Une fille { engueulait / *a engueulé } son copain., l’emploi du passé composé est peu heureux.