2011 年 86 巻 p. 5-22,52
Albert Londe est un photographe amateur obsédé par la technique de la photographie instantanée à la fin du 19ème siècle. Il mit en pratique cette technique au service de la photographie médicale qu’il développa avec la collaboration d’un grand neurologue, Jean-Martin Charcot, à la Salpêtrière. Cet essai met en question son travail, notamment sa photochronograhie, pour s’interroger sur la relation entre l’observateur et le dispositif.
Sur ce point, nous nous référons aux discussions de Jonathan Crary et Tom Gunning en ce qu’ils font mention de photochronographie en tant que dispositif critique à la fois scientifique et spectaculaire à cette époque. Cependant, c’est une recherche sur la condition du dispositif photographique qui fait défaut pour la réflexion sur la culture visuelle et l’histoire de la photographie et du cinéma.
Donc nous recherchons la façon dont la photochronographie est fabriquée et appliquée en comparaison avec celle de Eadweard Muybridge et Etienne-Jules Marey. Concrètement, le dispositif photographique de Londe s’est développé par collision entre le savoir clinique, l’histoire de l’art et l’autre technique dominante dans la médecine et la physiologie :le graphe. Par cela, on peut trouver à l’interstice de la photochronographie, la relation entre I’observateur et le dispositif.