フランス語フランス文学研究
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研究論文(欧文要旨付)
ミシェル・フーコーの翻訳論
柴田 秀樹
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2022 年 121 巻 p. 103-117

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抄録

La théorie de la traduction chez Michel Foucault

Hideki SHIBATA

 

  En 1964, Pierre Klossowski a publié L’Énée, traduction monumentale de l’épopée virgilienne. Cette traduction presque littérale a suscité une vive controverse dans le champ littéraire de l’époque. Michel Foucault a d’emblée répondu à Klossowski en lui dédiant la critique intitulée « Les Mots qui saignent ».

  Ce texte sur le sujet de la traduction mérite notre attention, car il est extrêmement rare que Foucault aborde cette question dans l’ensemble de ses écrits. Ce court texte peu connu soulève des questions ; quelle traduction est-elle idéale pour lui ? : quelle relation y a-t-il entre ce sujet de traduction et ses autres études ?

  Afin de répondre à ces questions, il est intéressant de remarquer qu’il y a un autre texte de Foucault, « La Prose d’Actéon », qui porte sur les œuvres de Klossowski. L’auteur y aborde le sujet de la littérature que nous retrouvons également dans ses autres écrits. C’est pour cela que notre étude compare les deux textes.

  Nous pouvons résumer que chez Foucault le sujet de la traduction contient trois aspects : la « violence », le « simulacre » et la « transgression ». D’abord la violence, parce que l’ordonnance du texte traduit est éclatée par rapport à celle du texte original. Puis le simulacre, parce que le mot traduit reste le simulacre du mot original et de la même manière le texte traduit est le simulacre de l’œuvre originale. Et finalement la transgression, parce que le texte traduit veut s’identifier avec le texte original dans son impossibilité.

  En conclusion, nous supposons que ce que Foucault défend dans « Les Mots qui saignent » est l’unité de ces trois aspects et qu’elle démontre la spécificité de sa théorie de la traduction.

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