抄録
Dans Marx (1976), Michel Henry a formellement séparé la pensée propre de Marx et le marxisme, et a tenté d’aborder la seule pensée philosohique de Marx. En parlant de la pensée de Marx, Henry n’a pour objet que les textes philosophiques de Marx. En fin de compte, tout en répétant philosophiquement la pensée de Marx, il parle de sa propre philosophie (la phénoménologie).
Comment donc Henry a-t-il essayé de dessiner Marx au travers de «individus vivants», «praxis individuelle»? Pour le moment, nous pourrions résumer notre conclusion comme suit : la structure interne de l’être des «individus vivants» est une «praxis», c’est-à-dire que des «individus vivants» ne consistent pas à «voir» quelque chose, mais faire une «action», en un mot, la «réalité», c’est le lieu où les individus pratiquent.
Le but de cet article est de mettre la pensée henryenne en ordre d’un triple point de vue : de la représentation à la réalité, de «voir» à la praxis, de l’«abstrait» au «concret». A la fin, nous considérerons la portée de la phénoménologie henryenne en examinant une conception de l’«affectivité radicale de la vie».