比較文学
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論文
『白樺』と造形美術:再考
―セザンヌ“理解”を中心に
稲賀 繁美
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1996 年 38 巻 p. 76-91

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抄録

 Organe d'une école littéraire formée parmi les jeunes écrivains tels que Mushanokôji Saneatsu, Shiga Naoya, Arishima Takeo, Yanagi Sôetsu etc., la revue mensuelle Shirakaba (avril 1910-août 1923) joua un rôle déterminant dans la vie littéraire et artistique du Japon moderne. Il est presque coutume de constater que les derniers courants artisitques en Europe, et en particulier le Post-Impressionnisme, ont été introduits au Japon grâce à la revue Shirakaba.

 De nombreuses études ont déjà été consacrées à cet aspect et il semble rester peu de choses à ajouter: les chercheurs se mettent presque unanimement d’accord à la fois sur la mérite et la limite de cette revue. Tout en suscitant l’exaltation de la jeune génération pour l’expression artistique qui se voulait subjective, individualiste et émancipatrice, la revue se montrait incapable d’établir une perspective historique et objective dans son “absorption” des dernières informations venant de l’Occident. La juxtaposition des articles sur le “Neu-idealismus” allemand, l’Impressionnisme et le Post-Impressionnisme en matière d'art laisse soupçonner un “saut” logique (Honda Shûgo), une confusion cognitive au profit de l'engouement personnel (Takumi Hideo), ou bien encore, le manque total de conscience historique à proprement parler (Takashina Shûji).

 Dans notre étude, nous allons tenter de réfuter—ou rectifier au moins— cette idée-reçue en restituant la revue dans le contexte mondial et contemporain. Ce travail consiste à démontrer (1)qu’une telle “perspective historique” n’existait pas encore—ou à peine—même en Europe lors de La Première Exposition du “Post-Impressionnisme” organisée par Roger Fry à Grafton Gallaries à Londres en 1910 (dont Yanagi Sôetsu a tiré des informations), (2) que l’exploitation abusive à laquelle se livrait Arishima Ikuma en 1910 d’un texte sur Cézanne, écrit par Théodore Duret, montre clairement la “conscience historique”, sinon la prédilection tendancieuse, de l'école Shirakaba et (3) que le fait que Yanagi se référait fidèlement à la définition exorbitante du Post-Impressionnisme donnée dans un livre hétéroclite d’un Lewis Hind: The Post- lmpressionist Painters (1911), comme unique source accessible pour la rédaction de son article en 1913, justifie sa “compréhension”—autrement fantaisiste— du Post-Impressionnisme: quoiqu'elle paraisse hérétique à nos yeux, la définition individualiste et quasi-expressionniste de Hind se trouvait—par une coïncidence—parfaitement compatible avec la Cause de l'école Shirakaba, contribuant au “malentendu” et à la “déviation” dont les chercheurs ne cessaient de la taxer jusqu’ici.

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© 1996 日本比較文学会
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