En France, la politique de la vieillesse se deploie autour de la notion du "maintien a domicile" des personnes agees, qui s'est ancree depuis le rapport Laroque en 1962. Des lors, on a aborde le developpemet des services sociaux a domicile, tels SAMAD (service d'aide menagere a domicile) et SSIAD (sercive de soin infirmiere a domicile), ce qui a fait croire que les gens ages dependants etaient bien maintenus chez soi avec les services sociaux. Mais, au debut des annees 1980, les enquetes menees aupres des personnes agees dependantes ont revele les limites des sevices publics et l'importance des aides informelles fournies par la famille. Ces limites etaient quantitatives et qualitatives. L'allongement de la vie cree une nouvelle categorie d'age: le grand age. Il faudra absolument augmenter les divers dispositifs en faveur de ces personnes, compte tenu du fait que la dependance est d'autant plus lourde que l'age est avance. Pourtant, malgre ce constat, la penurie financiere ne permet pas aux collectivites de rendre les services accessibles a tous les gens au besoin. A cette epoque, les solidarites familiales ont ete "redecouvertes" par ceux qui voulaient reduire les couts de la protection sociale. Dans ce contexte, la politique francaise de la vieillesse des annees 1990 semble commencer a mettre l'accent sur les aides aux aidants familiaux qui donnent des soins aux parents ages. Mais, jusqu'aujourd'hui, elle n'a pas realise beaucoup de chosen que la creation de la PSD (prestation specifique dependance) a la fin de 1996. La PSD, qui va remplacer l'ACTP (allocation compensatrice pour tierce personne) destinee a l'origine aux personnes handicapees, est un dispositif bien cible, d'acces difficile pour la plupart des gens qui disposent de revenus un peu superieurs au seuil. Cette mesure, donc, n'apportera qu'un effet moindre sur le soulagement des charges que subissent les aidants familiaux, surtout dans les milieux moyens.