中世盛期パリ地方における修道院の小教区所有と司教裁治権

抄録

L'encadrement religieux des campagnes, qui s'est degrade a la suite de la dislocation de l'ordre carolingien, a du etre assure par le reseau des eglises privees appartenant a des monasteres; ces dernieres ont profite, presque exclusivement, de la "restitution des eglises privees" par les laiques. Comment les eveques diocesains, chefs de l'eglise locale, se sont-ils adaptes a la formation d'une "zone de patronat" monastique ainsi realisee ? De quelle maniere assurerent-ils, par la suite, un raffermissement de la juridiction diocesaine si degradee ? Telles sont les questions que nous poserons pour apprecier la reforme de l'Eglise poursuivie par les eveques sur place, principalement a Paris aux XI^e-XII^e siecles. Quelques remarques s'imposent comme conclusion: (1)une theorie proposee par l'episcopat a la fin du X^e siecle: la distinction nette entre l'ecclesia et l'altare ainsi que l'appartenance de ce dernier a l'autorite episcopale, semble etre restee en vigeur tout au cours du XI^e siecle aupres des eveques. Ces derniers en effet continuent a conceder a des monasteres des autels, avec des reserves plus ou moins detaillees sur la juridiction diocesaine; (2)alors que presque tous les droits sur une eglise privee paraissent etre deja tombes dans les mains des abbayes a la suite de la restitution par des laiques faite principalement au XI^e siecle, une formule domine au milieu du XII^e siecle a propos du statut juridique paroissial: c'est celle du patronage monastique, institution etablie en faveur de la juridiction episcopale; (3)tous ces phenomenes, qui conduisent finalement au retablissement de l'autorite diocesaine par le jeu de la concession des autels, pourraient etre interpretes comme des efforts faits par l'episcopat pour preserver la logique de l'Eglise en tant qu'institution, face a la realite de la possession des eglise parois siales par les monasteres. Cette domination leur aurait permis l'emprise sur toute l'Eglise.