宗教哲学研究
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原著論文
自由な本性
一七世紀恩寵論争におけるもう一つの問題
林 伸一郎
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1999 年 16 巻 p. 56-68

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抄録

Cet article a pour objet de dévoiler deux idées différentes de la nature humaine, sur lesquelles les théologiens catholiques, tels que Suarez et Jansénius, ont construit leurs propres idées de la grâce et de la liberté humaine dans les controverses sur la grâce au début des temps modernes.
D’une part, en précisant son idée de la liberté d’indifférence, Suarez, théologien jésuite, insiste sur l’autonomie de la “interna et eminens potestas” qui est le principe de choix, à savoir celui qui réduit à un acte un pouvoir en état d’indifférence active. La nature humaine symbolisée par cette “potestas” est d’autant plus saine qu’elle garde sa propre autonomie même sous l’action de la grâce.
D’autre part, Jansénius, augustinien, attentif à la volonté spontanée donc libre, mais impuissante, la considère comme une volonté affectée par la détérioration fondamentale consécutive au péché originel. Ainsi, ayant perdu sa première liberté (celle d’indifférence), la volonté est devenue l’esclave de la délectation indélibérée. Viciée, la nature humaine devrait être proportionnée à la nature plus élevée.
Ces analyses mettent en lumière un autre enjeu de ces controverses, non moins fondamental, que celui de la grâce : il s’agit de celui de la nature humaine ; Suarez la voit comme une nature saine qui reste intacte après le péché originel, alors que Jansénius, comme profondément blessée et tombée dans un état inauthentique.

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© 1999 宗教哲学会
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