抄録
Toute la pensée de Levinas se concentre sur la question de rapport entre le Même et l’Autre. Mais pour Levinas, la différence entre le Même et l’Autre ne se réduit pas à celle des attributs. Si Autrui est 《absolument》 autre, c’est que cette différence ne dépend jamais de qualités quelconques. Dans cet article, en faisant remarquer l’idée de transcendance chez Levinas, nous essayons d’éclairer que la transcendance levinasienne exprime deux sens ; la modalité d’Autrui et le mouvement de moi à Autrui. Et enfin, nous verrons que l’idée de transcendance joue un rôle important dans le problème de la subjectivité chez Levinas.
Nous considérons la transcendance levinasienne sous deux phases ; le temps et le langage. La transcendance comme le temps signifie une caractéristique d’Autrui qui déborde le présent synchronique de conscience. Dès lors, Autrui appartient au passé diachronique. D’autre part, la transcendance comme le langage exprime la relation (ou le rapport) de moi à Autrui, c’est-à-dire le mouvement de moi. Dans le langage, le moi suspend ses affaires pour être (essence ou conatus essendi) pour soucier d’Autrui.
La transcendance signifie que le moi ne peut pas comprendre Autrui et a une responsabilité pour lui. C’est alors qu’on comprend que la transcendance est éthique. La subjectivité est ainsi constituée comme l’éthique par la transcendance.